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Patrimoine

L’histoire de Grancey sur Ource est chargée et mérite d’être contée.

Le village qui comptait en 1855 plus de 1200 habitants tirant sa richesse et son bonheur de vivre, de la culture de la vigne (près de 200ha) travaillée par 45 vignerons, de la culture agricole (près de 200ha) travaillée par 25 cultivateurs, de sa forêt communale (1200ha), de son industrie (forges, tuilerie, moulin) et enfin d’artisans et commerces (boucher, boulanger, métier du second œuvre, tonnelier, vannier, épiciers, hôtelier …)

De son passé viticole, agricole et exploitation des forêts, le village a gardé le son des cloches à 11h45 marquant la fin du travail du matin et appelant les travailleurs à rentrer déjeuner.

Toute cette richesse explique la taille des ouvrages d’art (Hôtel de ville, Église, Lavoir, École …)

Mais le choléra en 1854 qui entraîna la mort de 72 personnes principalement des jeunes (c’est pourquoi le cimetière est pourvu de nombreux monuments revêtus d’une colonne brisée marquant la vie interrompue de ces jeunes) puis le phylloxéra en 1890 qui détruit une grande partie du vignoble qui ne fût pas replanté, la population de Grancey ne fit que décroître pour baisser de moitié dès 1890.

Mais cette époque a laissé de nombreuses traces qui sont le passé du village et qui demeurent encore aujourd’hui en l’état (Hôtel de ville, Église, Lavoir, Chapelle, Moulin, Val ds dames, Croix …) qui sont le témoignage de l’intense activité du village et de sa vie quotidienne.

Enfin le village n’a pas été épargné par les trois dernières guerres (1870, 1914, 1939)

Un dernier mot pour clore cette introduction sur le passé historique du village. L’histoire de Grancey c’est aussi l’histoire d’une famille qui a marqué de son empreinte le village, il s’agit de la famille RAVELET (riche famille de Grancey en tant que fermier et maître de forges) qui participa à la gestion du village puisque RAVELET Victor y fût maire de 1835-1859 et qui fût propriétaire du château. Cette famille nous a laissé la chapelle au cimetière ou sont enterrés bon nombre de la famille mais aussi « La Pierre Ravelet » immense auge en pierre située en pleine forêt marquant l’intérêt de cette famille pour les animaux et les oiseaux.

Enfin Grancey a également son peintre via PISSARRO Camille. En effet ce peintre s’est mis en ménage avec une jeune fille, VELLEY Julie, fille d’un viticulteur de Grancey.

Donc bonne visite sur le passé historique de Grancey sur Ource.

HÔTEL DE VILLE

Construit en 1848 à la place de l’ancienne église démolie vers 1830. La belle place entourée d’arbres était autrefois un cimetière. La translation de celui-ci sur son, site actuel a eu lieu en 1832 lors de la première épidémie de choléra.

Sur la photo, on put distinguer :

  • Le riche boucher, GASPOIR Albert, accompagné de son épouse qui exhibe sa belle automobile.
  • Sur le marche pied, SIMON Paul dit le BEHANZIN et OZAINE Marthe (la spécialiste des gerbes de fleurs pour les fêtes) qui promène son bébé dans son landau (OZAINE Daniel)

ÉGLISE

Elle a été construite par un architecte châtillonnais de 1832 à 1837 financée par la vente de bois communaux. Sa hauteur démesurée et sa grandeur s’expliquent par les ressources financières du village, son industrie (tréfilerie, tuilerie, briqueterie, scierie, moulin) et le nombre d’habitants (983 en 1836 pour atteindre son point culminant en 1855 de 1240 habitants)

Cette église referme une chemin de croix de 14 stations peintes par un habitant de Belan sur Ouce (village voisin) et des Fonds Baptismaux récemment restaurés.

MONUMENT AUX MORTS

La photographie représente la cérémonie d’inauguration qui a eu lieu en avril 1925 par le maire de l’époque GUYOT Camille en l’honneur des soldats de Grancey tombés durant la première guerre mondiale.

La fanfare était dirigée par son père GOYARD Alfred, grand-père de GOYARD-PLUYAUT Christianne, auteure de nombreux écrits sur Grancey sur Ource.

MOULIN

Propriété du meunier ERNEST LEBOIS Théodore que l’on voit sur la photographie pêchant dans sa barque.

Ce moulin alimenté par un canal donne la force motrice du moulin et de l’usine électrique.

Il alimentais également un battage à grains et une scierie.

LE VAL DES DAMES

Dépendances de Grancey située en pleine forêt à deux kilomètres du village. Ancien ermitage dépendant de la communauté de Molesme.

En février 1429, une petite escorte conduite par une jeune fille déguisée en chevalier (Jeanne Bergère Lorraine) s’arrêta au val de dames pour y passer la nuit.

Venant de VAUCOULEURS et en partance pour ORLEANS afin d’y voir le Roi Charles VII.

Partant pour sa périlleuse mission, Jeanne d’Arc a prié à Notre Dame du Val des Dames et s’est assise sous un gros chêne (disparut aujourd’hui) qu’on baptisa à l’époque « Le chêne de la pucelle »

Après avoir été laissé à l’abandon plusieurs années, il a été restauré et est aujourd’hui habité.

Tout près de la bâtisse coule une source limpide réputée bienfaisante.

Le Val des Dames fût à une certaine époque un lieu de pèlerinage.

LE CHÂTEAU

Grande maison bourgeoise reconstruite sous le règne de Louis XIV qui fût le prieuré de l’abbé de MOLESME.

A la révolution française de 1789, ce prieuré fût vendu à un sieur BREJARD, commissaire aux armées de son état, dont le fils fréquenta l’école militaire de BRIENNE LE CHATEAU (situé à quelques 40 kms de Grancey)

Le jeune BREJARD se lia d’amitié avec un certain BONAPARTE qui avait quitté sa corse natale et qui eu l’occasion de venir à Grancey, répondant à l’invitation de son ami.

Puis le château devint la propriété de la famille RAVELET (maître des forges) et revint enfin à M BOUDELOT (grand-père de Mme WEHR) dont la famille est toujours propriétaire.

NOTRE DAME DE BEAUREGARD : La Chapelle

Construite en 1870 voilà son histoire :

En 1870, la France était en guerre avec les Prussiens. En novembre 1870 on pouvait noter une forte présence de Prussiens à Châtillon sur Seine et à Gevrolles.

Les Prussiens vivent sur l’habitant par le biais de réquisition (vins à Obtrée et à Charrey), pillage de la ville de Châtillon, condamnation de celle-ci à verser de l’argent et logement des soldats chez l’habitant. Par ailleurs dans cette même ville de nombreuses arrestations eurent lieu mais ceux-ci seront relâchés assez rapidement.

29 novembre 1870, une colonne de 80 Francs Tireurs attaquent à Autricourt une colonne de Prussiens qui venaient de Bar sur Seine. La commune fut condamnée à verser une somme de 50 000 francs ramenée, après intervention du maire (M SIMON) à 10 000 Francs.

Au cours de cette échauffourée, l’un des blessés Prussiens fut déposé au passage à Grancey sur Ource au château alors propriété de la famille Ravelet (actuellement propriété de la famille WEHR)

Le dit blessé fut soigné par une sage femme d’origine Suisse : EICHER Marie-Elisabeth.

Malgré les soins prodigués, le soldat HOLTER François mourut le lendemain 30 novembre.

Mais cette action sauva le village de Grancey condamné à être brûlé.

Ce soldat repose au cimetière de Grancey où existe toujours sa tombe.

Les habitants de Grancey qui avaient une grande ferveur à l’époque, lancèrent une souscription pour la construction d’une chapelle dédié à la vierge Marie au lieu dit Beauregard au cœur du vignoble et dominant le village.

Cette chapelle rehaussée d’une statue imposante de la Vierge Marie qui tient dans ses mains les emblèmes de l’époque du village à savoir une grappe de raisin (pour le territoire viticole de 200ha) et une gerbe de blés (pour la culture céréalières)

Au sommet figure une inscription « ils m’ont établie gardienne : les habitants de Grancey 1870 »

Cette chapelle érigée sur un terrain appartenant à Mme BIERRY (habitante de Grancey) fut donné à la commune quelques temps avant son décès.

Derrière la chapelle, le curé du village ROCH DE LA MAISON de 1859 à 1874, se fit construire sa maison et le caveau où il repose.

Mais l’histoire de cette chapelle ne s’arrête pas la. Lors de l’attaque du maquis installé dans la forêt de Grancey en 1944 et devant la déconvenue des Allemands, car l’attaque fut un échec, ordre avait été donné de brûler le village en représailles.

Le hasard voulut que cet ordre soit intercepté par les Maquisards.

A l’époque nombreux furent les villageois de se demander si notre dame de Beauregard n’avait pas sauvé une seconde fois le village.

MAQUIS GRANCEY/MUSSY

Durant la seconde guerre mondiale et vers la fin de celle-ci s’est constitué dans les bois de Grancey et de Mussy, un important Maquis de plus de 1200 personnes.

Celui-ci constitué d’un centre de recrutement logé à la ferme de Reveillon (situé dans l’aube à quelques kilomètres de Mussy) qui existe toujours. Dans ce centre le Docteur Holveck (originaire de Grancey) était chargé de l’examen sanitaire des jeunes recrues qui faisaient également l’objet d’une enquête afin d’éviter les infiltrations.

Parmi les résistants, un jeune homme de 24 ans, originaire de Grancey, a rejoint le maquis dès sa création. Décédé à l’âge de 101 ans en janvier 2022, il repose au cimetière de la commune.

Le PC du Maquis était situé dans les bois de Grancey au lieu dit Val du Puits.

En août 1944 suite à une dénonciation, la maquis fût attaqué par une division allemande supérieure en nombre le 02 et 03 août 1944.

02 août 1944, attaque et prise de la ferme du Réveillon qui fit 5 morts et 9 blessés.

03 août 1944 attaque du PC situé au Val du Puits, les résistants luttant à 1 contre 6 se replient et s’enfuient par Villers Patras après avoir été averti de l‘attaque.

Le bilan de se deux journées côté Français s’élève à 15 morts et 31 faits prisonniers puis abattus après avoir été torturés.

Mais le bilan aurait pu être beaucoup plus important car les Allemands pensaient que le PC du Maquis se trouvait à la ferme de Reveillon.

Côté civil la population de Grancey à échappé à un massacre car ordre avait été donné que soit détruit Grancey (mais l’ordre fût intercepté par les résistants).

On dénombre néanmoins la mort d’une jeune fille tuée dans les bois qui accompagnait ce jour la son père (exploitant forestier). Son corps repose au cimetière de Grancey et une stèle à été érigée sur la route d’Essoyes en bordure de route ou elle a été tuée. Cette jeune fille se nommait Jeanine BRISEBARRE, elle avait 15 ans.

Enfin Grancey sur Ource, à l’instar de nos voisins d’Essoyes qui ont leur peintre en la personne de RENOIR, nous avons également le nôtre en la personne de PISSARRO Camille.

Ce peintre (1830-1903) qui a rencontré MONET, CEZANNE, MANET … est entré en ménage en 1860 avec VELLAY Julie, fille d’un viticulteur de Grancey sur Ource avec lequel elle aura 8 enfants.

GROS CHÊNE

Une dernière curiosité, vestige du passé, est à inscrire dans le patrimoine de Grancey-sur-Ource : il s’agit d’un chêne, dit « le Gros Témoin », qui, pour certains, daterait de la séparation de l’Eglise et de l’Etat (1905). Mais renseignements pris auprès de l’ONF, il serait beaucoup plus vieux (donc beaucoup plus de 150 ans).

Bien que très fortement marqué par le temps, il est encore bien vivant et abrite depuis quelques années une chouette hulotte, qui y a élu son domicile.

Il est la curiosité de nombreux visiteurs.

GRANCEY C’EST AUSSI…

Grancey c’est aussi trois belles croix ou calvaires situés à divers endroits de la commune qui sont la marque de la ferveur de certaines personnes :

  • La croix route de Verpillères ou du Val Dris, érigée en 1819 « à la mémoire de Devincy-Bassinat et de Constance Bassinat »
  • La croix route de Mussy, sur le chemin des Envers, érigée en 1858 « à la mémoire de Jacques Procot »
  • La croix route du cimetière « à la dévotion de Jean Laumel et J.M.A Girot et au souvenir de leur fille J. Laumel ».
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